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Saint-Jo buissonnier, le blog
10 décembre 2009

L’école buissonnière 2 : « Woodstock, une musique qui n’a pas vieilli »


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Ils connaissaient Jimi Hendrix, Joe Cocker et Carlos Santana. Ils ont découvert  lors de la seconde édition de l’école buissonnière « Woodstock : Don’t worry, be hippie » Janis Joplin et sa voix pathétique, Country Joe  et son hymne anti-Vietnam sans oublier les Who et leur inoubliable « Summertime blues ».

 

Et ils ont apprécié car, selon eux, cette musique « n’a pas vieilli ».


Elle n’a pas pris une ride, contrairement au présentateur baby-boomer, heureusement surpris de l’intérêt des 21 participants pour ce quarantième anniversaire célébré presque religieusement à La Cédraie.

Woodstock : Le blog-notes

 

  • Un A pour les installations vidéo après le bug de la première école buissonnière. Merci à Denis !
  • Un B pour l’assistance (21 élèves)
  • Un A pour leur intérêt marqué pour la musique et le contexte historique exceptionnel de l’époque
  • Un A+ unanimement décerné aux prestations de Jimi Hendrix et son détournement de l’hymne américain, Joe Cocker et son With a little help from my friends déjanté et les Who  avec leur Summertime blues de derrière les fagots.

 

Woodstock : Le bla-bla-blog du conférencier

 

Woodstock fut à plus d’un titre un concert stupéfiant.

  • Stupéfiant par la marée humaine : 450.000 jeunes réunis non pas à Woodstock, mais à Bethel dans un champ loué 50.000 dollars à un fermier Max Yasgur qui avait le sens des affaires, mais qui ne s’attendait pas à ça


  • Stupéfiant pour l’affiche réunissant le gratin de la pop des Who à Joan Baez en passant par Hendrix et Santana, en l’absence quand même de Dylan fâché, des Beatles séparés et des Stones sonnés par la mort de leur guitariste Brian Jones


  • Stupéfiant aussi et surtout pour la liberté des mœurs d’une jeunesse oubliant le Vietnam dans la musique et dans la drogue.
  • Stupéfiant  enfin parce que le mariage de la colombe et de la guitare a accouché d’un festival exceptionnel qui, quarante ans après, reste encore une date clé de l’histoire des sixties, l’apogée d’une génération capable de montrer en musique et dans un bordel indescriptible qu’elle pouvait vivre trois jours de paix, d’amour et de musique…

 

DSCF4584Il ne faut pourtant pas être angélique ou naïf : Woodstock n’est pas le chant du cygne du « peace and love » qui ouvre la porte au mouvement punk.


Woodstock n’est pas le fait d’armes qui a mis fin à la guerre du Vietnam.

 

Mais Woodstock est incontestablement un temps fort de la révolution de la jeunesse.

 

Avec ses cheveux longs, sa musique et son peace and love, elle donne, en 450.000 exemplaires, un magistral coup de pied au cul à l’establishment et à la bien-pensance générale d’une l’Amérique restée puritaine.

 

Estomaquée par ce happening invraisemblable baignant dans la musique, le cannabis et la boue de Woodstock, l’Amérique de papa fut vite soulagée par le déroulement globalement positif de ce festival inédit par son ampleur et par son impact sur tout le pays.

 

Woodstock : le contexte

 

1968

 

  • 4 avril : Assassinat de Martin Luther King par James Earl Ray
  • Mai-Juin : Révolte de la jeunesse et des ouvriers en France
  • 5 juin : Assassinat de Bob Kennedy par Shiran Shiran
  • 20 aout : La Tchécoslovaquie envahie par les soviétiques
  • 5 novembre : Richard Nixon élu président des USA
  • 27 décembre : Apollo 8 en orbite autour de la terre

 

1969

 

  • Avril : déjà 33.000 américains tués au Vietnam ( au final 58.156 noms sur le Vietnam Memorial de Washington, 8.7 millions d’Américains ont participé aux combats à un moment ou un autre)
  • 5 Juillet : Concert gratuit des Stones à Hyde Park après la mort de Brian Jones
  • 21 Juillet : Armstrong sur la lune
  • 9 aout : Sharon Tate, l’épouse de Roman Polanski, sauvagement assassinée
  • 15 au 17 aout : Woodstock

 

A l’époque, un jeune bressuirais qui vient de passer son Bac roule en Solex ou en mob bleue. Il écoute ses 33 tours sur un Teppaz ou les enregistre sur cassettes. Il habite sagement chez papa-maman et poursuit ses études sans moufter.


ecole_woodstockIl n’imagine pas encore une Bodinière bercée par le « don’t worry, be hippie » que le dessinateur Kayo lui croquera trente-cinq ans plus tard pour "la Chronique de Saint-Jo".

 

La petite madeleine de la pop


A l’époque, la musique pop reste sa meilleure religion. Si Woodstock fut incontestablement la grand-messe inaccessible car trop lointaine, il mesure son privilège d’avoir pu assister  en 1970 au  festival de l’île de Wight, le Woodstock anglais qui reste, musicalement parlant, sa Madeleine de Proust de la pop.

 

Et, 40 ans après, ce n’est que du bonheur pour l’homme-orchestre de la partager avec la nouvelle génération  de Saint-Jo qui ne voulait qu’une chose en fin de séance : emprunter le DVD pour se mettre, face à l’ordinateur, du Woodstock plein les oreilles…

 

On peut imaginer que ça a chauffé dans les chambrées.

 

Normal ! Woodstock à la Cédraie, ça ne pouvait que  brancher…

 

Alain Cadu

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Le bonus de l'école buissonnière:


Yeah, come on all of you, big strong men

Uncle Sam needs your help again

He's got himself in a terrible jam

Way down yonder in Vietnam

So put your books down and pick up a gun

We're gonna have a whole lotta fun.

And it's one, two, three, four

What are we fighting for?

Don't ask me, I don't give a damn

Next stop is Vietnam

L'hymne anti-Vietnam de Country Joe:"I feel like I'm fixin' to die rag"

 

 

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