L'histoire des Compagnons racontée par Ti'Tank

20 mai 2011

"Lors de notre arrivée à la Bodinière en 1960 la majorité des élèves étaient pensionnaires et les soirées sans télévision ni radio auraient pu être bien longues.

Déjà l’abbé Marolleau avait su créer une ambiance conviviale et favoriser les activités culturelles en organisant des veillées avec chants et discussions et Jules Gaborit nous gratifiait de son morceau de guitare favori « Malagueña ».

L’idée de faire quelque chose a du germer au printemps 1961, suite à une veillée en plein air dans la cour de jeux, dans la tête de quelques farfelus : Bernard Arnaud, André Mériau, moi-même et sans doute quelques autres. Faire quoi ? du spectacle.

Des pyramides aux danses russes

Une première idée est alors d’essayer de monter des exercices de gymnastique genre pyramides, nos essais eurent lieu dans la salle de douche au sous-sol du château. Idée très vite abandonnée, nos qualités gymniques ne permettant guère de finaliser de telles acrobaties.

Fin 61 début 62 les choses évoluent, certainement sous l’influence d’un spectacle produit à Paris par les ballets Moïsseiv. Nous nous lançons dans l’aventure à partir d’un groupe de huit danseurs(...).

Sous la houlette de Jean-Marie GEFFARD

Puis petit à petit cela s’étoffe, pourquoi pas un orchestre, car nous avions la chance dans cette période d’avoir au collège plusieurs joueurs d’instruments différents.

Avec JP Bourreau, déjà grand narrateur d’histoires, nous avions dans nos relations un musicien tout désigné pour mener cette barque : JM Geffard alors organiste de Notre Dame et sachant jouer de nombreux instruments.

Il fut la cheville ouvrière et le maître d’œuvre de cet orchestre et il avait la possibilité de se procurer les partitions.

De la Bodinière à la Régence

A cette époque en plus de JM à l’accordéon il y avait Bernard Arnaud au trombone à coulisse avec sa spectaculaire intro de « la plus bath des javas », c’était alors un camarade très réservé et très discret, mais il a bien changé, Alain Soucheleau à la trompette très appliqué, Jules Gaborit à la guitare, Jean Sabiron à l’accordéon et le dynamique Christian Larus au saxo.

La troupe prenait corps et il fallut la baptiser, son premier nom fut Les Compagnons de la Bodinière qui évolua par la suite en Compagnons de la Régence.